La récente décision du Maroc de miser sur les importations de blé de la mer Noire soulève des questions cruciales sur la sécurité alimentaire et la géopolitique du blé. Avec la Russie jouant un rôle clé dans cette dynamique, le Maroc se trouve à un carrefour stratégique.
Le Contexte : Le Maroc face au blé de la mer Noire
Face à la domination du marché des importations par le blé de l’UE, le gouvernement marocain a encouragé l’importation de blé en provenance de l’Ukraine et de la Russie. Cependant, cette décision est-elle en train de se retourner contre lui?
Impact de la mer Noire sur les prix du blé au Maroc :
La décision de la Russie de ne pas renouveler l’accord de transport de céréales via la mer Noire pourrait entraîner une augmentation de la facture alimentaire au Maroc. Les perturbations des chaînes d’approvisionnement sur les marchés internationaux pourraient avoir des répercussions indirectes sur le Maroc, malgré une bonne récolte attendue dans l’hémisphère nord.
Géopolitique du Blé: La mer Noire et le dilemme marocain
La Russie, l’Ukraine et la Chine dominent la production mondiale de blé. La Russie, en particulier, utilise le blé comme un outil géopolitique, influençant les prix et les marchés. Le Maroc, dépendant des importations, se trouve dans une position délicate.
Sécurité Alimentaire en Suspens:
Le Maroc, autrefois exportateur de céréales, doit maintenant faire face à un déficit croissant en blé. Avec une couverture de seulement 55 à 65% de ses besoins en année normale, la sécurité alimentaire devient une préoccupation majeure. Le plan Maroc Vert n’a pas suffisamment abordé cette question, laissant le pays vulnérable aux fluctuations du marché.
Conclusion:
Le pari du Maroc sur le blé de la mer Noire met en lumière les défis géopolitiques et économiques auxquels le pays est confronté. Alors que le futur de l’accord avec la Russie reste incertain, le Maroc doit reconsidérer sa stratégie pour garantir la sécurité alimentaire de sa population.